Potentiel de la middle class africaine, et opportunité du big data en Afrique
Potentiel de la middle class africaine, et opportunité du big data en Afrique
La 3ème édition du salon africain de la relation client et des centres d’appels, dit SARCCA, s’est tenu à Dubaï du 19 au 20 Février dernier. Ce salon réunit les leaders et experts de la relation et de l’expérience client. Parmi les invités, le cabinet de conseil en Marketing, Execution Consulting, représenté par Michel Elame et Jean Simon Ngann Yonn, les cofondateurs. Notre intervention a porté sur le potentiel que représente la middle class et l’opportunité du big data en Afrique.
Opportunité du big data en Afrique
Qu’est ce que le big data ?
Mais, qu’est ce que le big data pour que Geoffrey Moore, écrivain et consultant hi-tech de la Silicon Valley, déclare que : » without big data, you are blind and deaf, in the middle of a freeway « ?
Le big data arrive de ces différentes sources de manière non structurée. Mais ce qui importe n’est pas le volume de données , mais les informations qu’on en tire. Ces informations permettent de prendre de meilleures décisions. C’est en cela que réside tout l’intérêt du big data.
A quoi sert le big data ?
- Réduction des coûts : Les technologies big data vous permettent de stocker de larges quantités d’informations. En plus, ils permettent d’identifier des moyens plus efficaces de développer un business.
- Rapide et meilleure prise de décisions : l’analyse des données est rapide et cela permet de prendre plus rapidement des décisions.
- Nouveaux produits et services : l’analyse des big data améliore la compréhension du client et de ses besoins. Et donne aux entreprises le pouvoir de donner aux clients ce qu’ils attendent. Donc de créer ou adapter les produits.
Qui utilise le big data ?
- Médecine : Grâce à la collecte et l’analyse de données massives, les techniques de prévention, de traitement, de diagnostic et de suivi des patients évoluent à vive allure.
Exemple : Pour de cas de l’asthme, grâce à des capteurs positionnés sur les inhalateurs connectés des patients, on parvient à déterminer le moment exact de la crise, ainsi que la position GPS du patient durant l’épisode. En recroisant ces informations avec des données d’allergènes et de pollution, on pourrait établir des «clusters» à risque pour les personnes atteintes de cette maladie.
- Transport : l’utilisation du big data dans le transport urbain, rend la ville plus agréable et optimise le trajet
- Agriculture
Aujourd’hui en France par exemple, 70% des agriculteurs utilisent des tracteurs automatiques connectés à des GPS. Sources l’OBS.
Il existe aussi des capteurs agronomiques connectés analysant précisément les sols. Ils vont détecter les taux d’humidité, la fertilité, etc. Cela va permettre d’adapter son irrigation, mais surtout de limiter son utilisation d’intrants. » Source l’OBS.
L’agriculture basée sur des données digitales, permet d’améliorer la précision des rendements et les performances financières.
Autres domaines d’application du big data ?
Opportunité du big data pour l’Afrique
Le big data est incontestablement une clé à valeur ajoutée pour notre économie africaine. Elle permet de bien comprendre le marché et créer des produits à valeur ajoutée, de réduire les coûts de stockage des informations, d’optimiser les rendements.
- L’éducation : au Kenya , la bridge academy offre un modèle d’enseignement d’un type particulier. Les professeurs sont formés pendant 5 semaines. Ils suivent un programme de cours qu’ils ont préalablement reçu sur des tablettes par internet à partir du siège de l’école. L’utilisation des tablettes permet également de réduire l’absentéisme des professeurs. Le comportement des écoliers est également bien enregistré, puis analysé pour adapter le mode d’enseignement. Ce modèle permet de réduire le coût de la scolarité qui est de 6 dollars par mois au lieu de 12 Dollars dans une école publique ordinaire.
- Dans l’Agriculture :
Le Directeur régional Afrique du Centre international d’agriculture tropicale (CIAT), déclare que le «Big data va révolutionner l’agriculture en Afrique»
Une plateforme du Big Data agricole est lancée par le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale, CGIAR. Dans le but de relier les experts agricoles, les experts d’information géographiques, et les statisticiens, afin qu’ils tirent les tendances, les modèles, les anomalies. Avec la diversité des environnements, des cultures, les nouvelles variétés uniques ne marcheront pas partout de la même façon. Il faut des solutions à la carte pour chaque zone. La possibilité de mesurer pluviométrie, d’utiliser les engrais de façon maitrisée. Pour améliorer les rendements obtenus. Et ces données seront partagées avec les scientifiques. Car elles permettront aux agriculteurs en Afrique de prendre des décisions en plus grande connaissance de cause : que planter, quand le faire, comment ?. Une agriculture plus intelligente, plus précise, devient plus résistante aux aléas climatiques, aux maladies et aux ravageurs. Cela permet aussi aux agriculteurs d’être plus réceptifs aux nouveaux marchés.
- Dans la santé
En Afrique du Sud, Dr Korb, du centre d’analyse de big data, Keyrus, pense que «Tandis que le volume des données sur les soins de santé augmente à un rythme exponentiel, les connaissances limitées dans l’analyse et la transformation laissent les données des organisations de soins de santé riches mais pauvres en informations.
Le challenge est d’utiliser ces informations pour optimiser les opérations et réduire les coûts de santé. Une étude de Mckinsey, en 2013, estime entre 350 et 400 milliards de dollars l’économie annuelle faite au USA dans le domaine de la santé, grace à l’analyse du big data.
Keyrus SA (anciennement BIPB Afrique du Sud) se spécialise dans l’intelligence de données, dans multiples disciplines. Ce centre est en mesure de développer des solutions analytiques pour des domaines notables en utilisant des logiciels primés comme Qlik dans le secteur des soins de santé.
GIFTED MOM
Toujours dans la santé, la start-up Africaine Gifted Mom aide à réduire la mortalité infantile en permettant aux femmes enceintes et aux mamans de recevoir des conseils et du secours de médecins via un système de sms et de message vocaux.
Dans la vingtaine de communautés où le service est déployé, les taux de consultations prénatales et de vaccinations de bébés ont augmenté de 20% en moyenne. En ce début d’année 2016, plus de 6700 femmes enceintes, mères et bébés sont enregistrés sur le service et plus 330 000 SMS ont été envoyés depuis la mise à disposition du service.
- Dans le transport public :
Au Kenya, Matserve est une application routière Android qui a pour but d’améliorer la sécurité routière et de limiter des accidents de circulation.
Matserve Msafiri analyse la vitesse dans le transport public aidant à sauver des vies et à améliorer la qualité de service dans le transport public. Les utilisateurs de cette application font un rapport sur la mauvaise conduite, les dépassements abusifs, l’excès de vitesse. L’application est munie d’un détecteur de vitesse et est connectée à la police qui a le pouvoir de sanctionner.
Les challenges liés à l’exploitation du big data en Afrique
- Manque de connaissances et de compétences dans l’analyse du big data
- Absence d’infrastructures appropriées : collecte, stockage, analyse, visualisation.
Potentiel de la middle class africaine
« La problématique du marché africain c’est l’offre, et non la demande » Jean Simon Ngann Yonn, Consultant Execution Consulting.
La classe moyenne africaine représente 34% de la population africaine, soit 313 millions de personnes.
En 2008, la valeur de la classe moyenne était de 680 milliards de Dollars. Les tendances poussent à penser que en 2030, elle atteindra 2,2 milliards de milliards de dollars. Sources : Africa strictly business.com.
Le potentiel de la middle class africaine se prouve par l’ensemble des acteurs économiques qui s’installent actuellement .
Dans la grande distribution :
- le supermarché Carrefour, après la côte d’Ivoire en 2015, c’est au tour du Cameroun d’accueillir le Groupe CFAO en partenariat avec le Groupe Carrefour. Ces 2 entités ont signé un protocole d’accord pour constituer une société commune qui sera détenue à 55% par CFAO et à 45% par Carrefour ; Carrefour prévoit de mettre en exploitation 20 centres commerciaux en Afrique francophone dans les 5 prochaines années. Au Cameroun, la première galerie sera opérationnelle courant 2017 à Douala et sera suivie de 5 autres lancements à Douala et à Yaoundé entre 2017 et 2020 dans les villes.
- Spar est présent au Cameroun depuis 2015, représenté Atrium sa. Et est déjà présent en franchise dans neuf pays africains. Un hyper est annoncé à Yaoundé. Spar se développe aussi au Nigeria. L’enseigne Spar est développée dans le monde via l’affiliation de partenaires dans chaque pays (Casino pour la France).
Dans l’éducation :
- Enko international school qui développe son réseau et est présent au Cameroun, Mozambique, Afrique du sud, Cote d’ivoire, Senegal.
Dans la santé
De nombreux Camerounais de la classe moyenne délaissent les hôpitaux publics, préférant le meilleur suivi des cliniques et des hôpitaux privés, en dépit de leur coût. Les frais de consultation oscillent entre 15000-20000, et une nuit d’hospitalisation coûte en moyenne 22000frs. Source : http://magazinedelafrique.com/cliniques-privees-du-cameroun/#sthash.jnkZkMoO.dpuf
Les besoins dans le secteur de la santé en Afrique sont immenses : 30 milliards USD en 2016 selon la Société Financière Internationale, branche de la Banque Mondiale. On estime la taille du marché de la santé en Afrique à 35 milliards de dollars en 2016*. Face à cette demande, certaines entreprises sont prêtes à investir.
Certaines entreprises mondiales de la santé choisissent d’investir en Afrique:
- Sanofi-Adventis possède 6 usines,
- GE Healthcare va doubler ses investissements en Afrique,
- GlaxoSmithKline prévoit d’investir 97 millions de dollars dans les 10 ans
Source : businesscoot.com
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